Emeutes à Chetaibi

mardi 30 octobre 2007



Annaba. Les émeutes se sont poursuivies hier à Chétaïbi.
Ajouté le 26/10/2007



40 blessés, des véhicules brulés et des édifices publics saccagés.
Les émeutes, déclenchées avant-hier dans la commune de Chétaibi, se sont poursuivies en raison de l’absence de dialogue avec les autorités. Le manque de communication entre la population et les responsables locaux a amené les citoyens à poursuivre la protestation. Des éléments des brigades antiémeutes ont été dépêchés en renfort d’El-Hadjar (Annaba) et de Skikda
Ainsi, l’unique route menant au village a été coupé à l’aide de barricades à environ deux kilomètres de l’entrée de la localité. En plus, des groupes de jeunes ont pris position sur les hauteurs d’une montagne donnant sur ce tronçon, empêchant tout accès. Alors qu’au niveau des différentes rues du village, des centaines de jeunes, dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, sont revenus à la charge pour afficher leur mécontentement vis-à-vis du silence complice des autorités locales concernant leurs revendications purement sociales soumises au secrétaire général de la wilaya, qui s’est déplacé sur les lieux en l’absence du Wali. Dès 9h, la protestation reprend de plus belles. Des pneus ont été brulés un peu partout, des poteaux électriques déracinés, des troncs d’arbre et des pierres ont été également utilisés par les jeunes en colère pour bloquer les accès aux gendarmes.
Visages camouflés par les foulards et armés de gourdins et de pierres, les émeutiers décidés à se faire entendre continuent d’exiger la présence du Wali de Annaba et le départ du chef de daira pour mettre fin à leur révolte. « Le chef de daira et son secrétaire général doivent partir. Il faudrait constituer une commission d’enquête qui se penchera sur la gestion aussi bien de la daira que de l’APC, et nos revendications sont d’ordre social doivent être prise en compte », martèlera un manifestant qui s’est dit prêt à mourir pour qu’il soit écouté. « Notre mission prioritaire est de sauvegarder les édifices publics par tous les moyens », lance un gendarme.
Parmi la population civile, on dénombre 21 blessés, dont souffre de fractures, signale-t-on au centre de santé de Chétaibi, tandis que du coté de la Gendarmerie nationale l’on déplore, selon des sources proches de ce corps, 19 blessés. Coté dégâts, nous avons constaté des véhicules brulés et certains édifices saccagés.
Cependant, le chef de daira a refusé carrément tout commentaire sur la situation jamais signalée auparavant à Chetaibi. Au moment ou nous avons quitté les lieux, la tension restait très tendue et les manifestants affirment qu’ils occuperont de nouveau les sièges si aucune mesure n’est prise, surtout celle ayant trait au départ du chef de daira.
B. Badis (LIBERTE – 25-10-2007)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 
 
 

Messages les plus consultés

Tir et Gagne des points