Chetaibi : Regain d'espoir pour la baie

dimanche 15 juin 2008


Chetaibi :Regain d’espoir pour la baie
L’inventaire du potentiel et des insuffisances socioéconomiques dans les communes des daïras de Berrahal et El Hadjar à peine achevé, M. Mohamed Ghazi, wali de Annaba, planchait aussitôt sur celui de Chetaïbi.C’est donc avec ce même objectif qu’il s’est rendu ce jeudi aux abords des plages de la plus belle baie du monde, Herbillon, Tekouche aujourd’hui Chetaïbi au piémont de l’Edough. Il était accompagné des membres de son exécutif et des élus de la wilaya.

Quelques jours auparavant, l’on avait découvert à la commune de Berrahal que l’ancien collège d’élus s’en était donné à cœur joie dans les dépenses.
L’équivalent de 227 millions de DA n’a pu être justifié. Cela se passait alors que la population vivait un quotidien des plus difficiles.
Il y a du chômage, des logements et des équipements socio-économiques non réalisés, des terres agricoles à l’abandon... La pression était moindre dans la daïra d’El Hadjar où le chef de l’exécutif de wilaya s’était rendu 48 heures après.
L’on a soulevé le problème de pollution, d’anciens sièges d'administration ou d’entreprises abandonnés.
Les retards dans la réalisation de projets de logements et la non-attribution de ceux achevés, l’absence d’alimentation en gaz dans certaines cités et la multiplication des bidonvilles sont d’autres préoccupations.
Dans les deux communes, El Hadjar et Sidi Amar de cette daïra qui comptabilise quelque 80 000 âmes, l’on aurait pu écrire que la présence du complexe sidérurgique Arcelor Mittal Steel est synonyme de baisse du chômage. «La situation pourrait s’améliorer davantage avec l’aménagement de la ZAC, la réouverture du centre culturel transformé en dépotoir, un meilleur entretien des bâtiments à la cité Bentorki et des 1 600 caves et une maîtrise pus rigoureuse du dossier emploi», ont estimé des élus et des membres d’associations de quartier.
A Chetaïbi, daïra enclavée à l’ouest de Annaba de 8 500 habitants avec sa seule commune totalement sécurisée après avoir été déclarée par les terroristes «zone libérée» durant la décennie noire, l’on semble reprendre goût à la vie.
Même si la plus belle baie du monde avait été secouée par des émeutes du chômage et de la malvie il y a plus d’une année et que les investisseurs hésitent encore à s’y implanter, il y a comme un regain d'espoir.
Et pour peu que l’extension du port de pêche et la réalisation d’un barrage soient matérialisées, le quotidien de la population de Chetaïbi pourrait s’améliorer. Le site paradisiaque qu’elle offre, ses plages au sable d’or, sa baie majestueuse avec une eau de mer couleur émeraude, son maquis luxuriant et l’hospitalité de ses habitants sont autant d’atouts pour un rapide développement. La multiplication des visites de potentiels investisseurs algériens et étrangers dont des Jordaniens, Koweïtiens et Libanais plaide pour cette dernière finalité.
Les délégations d'hommes d’affaires arabes ont succédé à celles des Italiens et Espagnols.
Elles ont précédé celle égyptienne. Un important groupe d’hommes d’affaires égyptiens étaient à Chetaïbi la semaine écoulée. Ils reviendront dans les prochains pour visiter le site qu’on leur a proposé. Il s’agit du centre de vacances du groupe Sider.
Il a été cédé à la wilaya. De plusieurs centaines d’hectares et situé en milieu urbain, ce site offre une vue imprenable sur la baie de Chetaïbi et un coucher de soleil comme nulle part ailleurs. Le problème de l’eau potable, handicap au développement touristique de la région, sera solutionné. Il est prévu dans les prochains mois le lancement des travaux du barrage d’une capacité de 50 millions de m3.
Les aspirations de faire de Chetaïbi un pôle d’excellence pour le développement du tourisme ont été précisées avec l’éclairage public des plages et le bitumage des routes qui y mènent. Ce dernier jeudi, plus de 1 000 jeunes filles et garçons de plusieurs régions de l’est du pays s’étaient donné rendez-vous à Chetaïbi.
Banderoles et habillement aux couleurs chatoyantes des athlètes des deux sexes, chanteurs, musiciens, danseurs folkloriques, Scouts musulmans, associations culturelles, plongeurs, secouristes, éléments de la Protection civile, brigade de gendarmerie de surveillance des plages, offraient l’image d’une ville en fête.
Tous ont répondu à l’invitation de la direction de la jeunesse et des sports et celle du tourisme et de l’artisanat organisatrices de l’ouverture officielle de la période estivale à la plus belle baie du monde.
A. Djabali

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